Exposition Les vies minuscules, festival ¡ Viva Villa ! à La Collection Lambert en Avignon
Inauguration samedi 24 octobre 2020
Exposition du 24 octobre 2020 au 14 mars 2021
Ma-di, 11h-18hExposition du 24 octobre 2020 au 14 mars 2021
Avec les œuvres de : Nathalie Azoulai, Sammy Baloji, Thomas Andrea Barbey, Frédérique Barchelard & Flavien Menu, Jonathan Bell, Pierre Bellot, Benjamin Karim Bertrand, Hugo Capron, Marine de Contes, Benjamin Crotty, Pauline Curnier Jardin, Bastien David, Hugo Deverchère, Mimosa Echard, Flore Falcinelli, Clément Fourment, Samuel Gratacap, Étienne Haan, Valentina Hristova, Sara Kamalvand, Mathieu Larnaudie, Isabelle Le Minh, Anne Le Troter, Native Maqari & Simon Rouby, Leticia Martínez Pérez, Luz Moreno & Anaïs Silvestro, Benjamin Mouly, François Olislaeger, Laurel Parker & Paul Chamard, Blaise Perrin, Daniel Pescio, Pétrel | Roumagnac, Émilie Rigaud, Francisco Rodríguez Teare, Baptiste Rossi, Louise Sartor, Fanny Taillandier, Sébastien Thiéry, Mikel Urquiza, Guillaume Valenti, Jeanne Vicerial, Keke Vilabelda, Sara Vitacca, Justin Weiler, Alexandre Westphal, Katarzyna Wiesiolek.
Conçu par la Casa de Velázquez, la Villa Kujoyama et l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, le festival ¡ Viva Villa ! est né d’une volonté commune de créer avec le public français un rendez-vous régulier en réunissant les artistes accueillis pendant l’année dans ces trois institutions situées à Madrid, Kyoto ou Rome par une exposition, un cycle de films et des spectacles vivants.
Le festival conserve sa vocation première depuis sa création en 2016 : offrir au public un état de la jeune création contemporaine, favoriser une transition vers l’après-résidence par des rencontres avec différents acteurs professionnels et construire un réseau amical et artistique.
Cette exposition du festival des résidences artistiques, ¡ Viva Villa !, se situe à hauteur d’homme, sous l’égide de l’humain et de l’animal, de l’individu et des foules anonymes, de l’espèce et du biographique, des flux migratoires et de l’intime…
Conçue comme un déplacement selon plusieurs focales, depuis l’amplitude de visions cosmogoniques ou fantasmagoriques à l’observation du très proche. L’image de vies minuscules, empruntée à Pierre Michon, semble bien pouvoir désigner les préoccupations actuelles des résidents autour de l’homme social, culturel et anthropologique, le monde qu’il s’est constitué, fait d’objets dérisoires, de paysages construits, de corps fabriqués, de mouvements auxquels il est soumis par l’histoire, sa fragilité voire son insignifiance face à la nature, aux forces géopolitiques, aux épidémies…
La représentation du réel est au cœur d’approches formelles spécifiques telles que le portrait et l’instantané photographique du smartphone, le travestissement ou le carnaval performés, l’enquête historique et la collecte ethnographique sous le mode de l’installation, du dessin, de la peinture figurative, du documentaire relayé par la fiction, de la polyphonie en musique ou du monologue en littérature… Toutes formes qui réinterrogent la catégorie du réalisme, des réalismes, face à un monde ébranlé, menacé par le chaos.
L’état du monde, comme durant toutes les grandes périodes de crise, bat en brèche nombre d’appréhensions construites et consensuelles, que ce soit dans le domaine des sciences humaines, de la science ou de l’esthétique. Face à cette situation mouvante et imprévisible, l’exercice simple de description, d’observation, d’enquête, de recension, d’énumération, apparaît comme le plus efficient – le plus modeste et pourtant le plus foisonnant, subtil et inventif.
Préparé en pleine pandémie, le festival adossé à cette thématique réaliste et humaniste a acquis une tonalité plus aigüe. Les artistes et résidents, au sein de leurs ateliers, confinés, ont parfois infléchi leurs travaux, réagi à la situation exceptionnelle, à l’inquiétante étrangeté de ce temps suspendu, par des œuvres, des journaux de confinement, des recherches historiques sur d’autres épisodes d’épidémie – la peste, le choléra en 1837 à Rome…
C’est un festival marqué par cette période particulière où le doute, la suspension, la réserve et la réflexion sont sous-jacents, souvent exprimés.
Cécile Debray
5 rue Violette
84 000 Avignon
Tél. +33 (0)4 90 16 56 20
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